Résidence de cinéaste
au Lycée Rural des Alpes, L.Y.P.P.R.A.
Du 2 au 19 avril 2013, La Mure
Projections de films / Atelier de réalisation documentaire / Discussions / Création en cours !
Durant trois semaines, la cinéaste Laetitia Mikles sera accueillie en résidence de création au L.Y.P.P.R.A., à La Mure.
Pendant deux semaines, elle travaillera dans une salle du lycée sur son prochain film Helen Keller. Ce temps de libre création lui permettra de rassembler des notes et de la documentation et de commencer l’écriture du scénario. Après la résidence, la cinéaste pourra s’appuyer sur le travail mené au L.Y.P.P.R.A. et continuer l’écriture du projet de film dans le but de le présenter à un producteur.
En amont du temps d’écriture, elle animera pendant une semaine un atelier de réalisation de films.
La résidence sera aussi ponctuée de rencontres et de projections : présentation de la cinéaste, projections débats, présentation de son travail d’écriture…
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PROJET DE FILM DÉVELOPPÉ PENDANT LA RÉSIDENCE

Pendant deux semaines, Laetitia Mikles travaillera sur l’écriture de son prochain long-métrage : Helen Keller
Helen Keller avait un an quand une mauvaise fièvre l’a laissée sourde et aveugle. Jusqu’à l’âge de cinq ans, ses parents l’ont laissée “à l’état sauvage”. Puis ils ont fait appel à Ann Sullivan, une jeune institutrice qui va, patiemment, réussir à communiquer avec Helen grâce à la langue des signes tactile. C’est grâce au toucher, à ce que ses mains ressentent et transmettent, qu’Helen va s’ouvrir au monde et aux autres. Ann va la pousser à poursuivre des études à l’université. Grâce à son intelligence hors du commun, Helen obtient ses diplômes, gagne la célébrité, se bat pour l’égalité civique des Noirs et celle des femmes. Mais Helen est toujours obligée d’avoir auprès d’elle Ann qui est à la fois sa traductrice, son mentor, une amie omniprésente et parfois étouffante.
“Quels sont les ponts ou les fossés que nous mettons entre nous ? Je suis très intéressée par la problématique liée au handicap et par la communication avec autrui : Mon premier film Lucie va à l’école faisait le portrait d’une petite fille trisomique de cinq ans très bien intégrée dans sa classe de maternelle. Touchée est un court-métrage qui montre la façon dont les personnes sourdes-aveugles communiquent grâce à la langue des signes tactile. Pour l’instant, mes films sont tous des documentaires (même si certains portent de petites touches fictionnelles). Mon scénario sur Helen Keller sera mon premier scénario de fiction.”
Laetitia Mikles est réalisatrice de films
documentaires. Elle écrit régulièrement pour la revue de cinéma Positif et est
lectrice de scénarios pour des chaînes de télévision. En 2001, après des études de sociologie et ’audiovisuel, elle est lauréate du concours “Premières armes” lancé par France 3, grâce auquel elle réalise Lucie va à l’école (2001). Ses autres documentaires Touchée (2003) et De Profundis (2004, co-réalisé avec O. Ciechelski) ont été sélectionnés dans de nombreux festivals. En 2007, lauréate de la résidence d’artistes de la Villa Kujoyama, elle tourne à Kyoto et à Nara le portrait de la réalisatrice japonaise Naomi Kawase, Rien ne s’efface (2009) pour lequel elle obtient le Prix Découverte de la Scam 2010. Son lien avec le Japon l’amène à réaliser son premier documentaire radiophonique Le japonais n’est pas une langue scientifique (2011) et un court-métrage documentaire Kijima stories (actuellement en post-production). Elle suit actuellement l’atelier d’écriture scénario de fiction de la Fémis.
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Lundi 8 avril, 9h
au Cinéma-Théâtre de La Mure
SOIRÉE D'OUVERTURE
PROJECTION RENCONTRE DE LA CINÉASTE INVITÉE

Lors de cette première rencontre, la cinéaste Laetitia Mikles présentera le projet de film qu’elle développera au cours de sa résidence “Helen Keller” et montrera son court-métrage Touchée ainsi que des extraits de films.
Touchée (2003, France, 28 min.)
Un documentaire de Laetitia Mikles
Annabelle, Christophe, Damien, Maïté et Jérôme sont sourds. Mais ils sont aussi aveugles. Ils s’expriment en langue des signes. Ils ont besoin de signer dans les mains les uns des autres pour se comprendre. Leur langue des signes tactile est sensuelle et mystérieuse. Ils ont besoin de se toucher pour se rencontrer, se raconter des blagues, se disputer ou s’aimer.